2006 – Mars / Avril

Mars – Avril 2006, Numéro 37

Prendre de l’âge – une vision positive

http://www.healthandage.com
Mars – Avril 2006

Bulletin d’information : Prendre de l’âge une vision positive. Par Kenneth et Mary Gergen. Dédié à un dialogue fécond entre recherche et pratique. Parrainé par la Web-based Health Education Foundation [Fondation pour l’Education à la Santé en Réseau] et le Taos Institute. Traduit par Alain Robiolio

Numéro 37

Dans ce numéro:

COMMENTAIRE – Le pouvoir des questions positives

Nous croisons souvent une affiche montrant un vieil homme en train de dire que “Vieillir, ce n’est pas pour les mauviettes”. Ce qui est une autre façon de dire que prendre de l’âge est une expérience dure à vivre. L’accent est mis sur le déclin. C’est ce genre de slogan qui nous fait nous demander si nous nous portons vraiment bien: ma mémoire fonctionne t-elle toujours suffisamment? Mes idées sont-elles toujours claires? Ai-je perdu de ma résistance? Suis-je toujours attirante? Etc., etc.

Si ces questions semblent en soi naturelles, elles ne sont pas indispensables et elles ne sont pas une bonne compagnie. Comme nos amis thérapeutes le disent: “Le problème, c’est le problème”. Ils signifient par là que lorsque nous commençons à nous pencher sur nos problèmes, nous construisons un monde dans lequel ils occupent une position centrale. Ils deviennent des réalités dominantes qui nous accablent quotidiennement. En fait, lorsque nous nous posons des questions nous nous faisons créateurs.Poser des questions sur ses échecs, c’est créer un monde où ils occupent tout l’espace. La logique contraire cache cependant un énorme potentiel: en nous posant des questions positives, nous pouvons faire naître des actions prometteuses pour l’avenir.

Les spécialistes du changement dans les organisations, qui travaillent selon les principes du questionnement appréciatif(1) connaissent parfaitement ce phénomène. En s’inspirant de leur travail au sein d’organisations, Frank Barrett et Ron Fry l’expriment en ces termes:

“Les questions que nous posons décident de notre capacité à croître et à nous développer ou à régresser” également dans la vie courante.

C’est la leçon que l’on peut tirer du livre de Jacqueline Stavros et Cheri Torres, Dynamic Relationship, Unleashing the Power of Appreciative Inquiry in Daily Living [Relations Dynamiques: libérer les énergies du Questionnement appréciatif dans la vie courante]. Elles proposent, par exemple, de centrer nos discussions avec autrui autour de questions comme:

Qu’est-ce qui fonctionne? Qu’est-ce qui donne vie à nos relations?Comment notre façon de nous relier aux autres augmente-t-elle notre capacité de réussir?

Ces idées nous ont interpellés et nous avons décidé de les mettre en pratique.En conséquence, lorsque notre famille élargie est attablée pour dîner, nous commençons le repas en demandant à chacun, jeune ou vieux, de nous dire quelques mots sur ce qu’il a apprécié dans la journée. Nous avons été étonnés de constater combien ce partage contribue à des dialogues vivants et optimistes.

L’un d’entre nous (KJG) a vécu une première expérience traumatisante lorsqu’il s’était agi de s’exprimer en public. Enfant, il avait été dans l’incapacité de répéter les mots qu’il s’était appliqué à apprendre pour s’adresser à une assemblée de parents et de professeurs. Depuis ce jour, la panique le reprend de temps en temps avant de parler en public.

Son antidote? Se souvenir de toutes les occasions dans lesquelles parler en public avait été une réussite. Ce questionnement positif est un moyen efficace, il permet d’éviter ce rituel affligeant et aliénant qui s’acharne à trouver des défauts à ceux qui nous entourent. Poser des questions sur ce qui va bien réduit les effets des fautes apparentes. S’il est de plus en plus évident que l’optimisme et la longévité vont de pair, il y a de bonnes raisons de revoir notre façon habituelle de nous évaluer. Plutôt que nous demander ce qui décroît ou décline, nous pouvons, par exemple, nous poser des questions sur ce que nous apprécions dans la vie, qui a besoin de notre aide, quelles sources de bonheur pouvons-nous trouver dans les jours à venir?

Prendre de l’âge est affaire de sage, et la sagesse pourrait consister à avoir constamment le pouvoir de nous poser des questions positives.

Ken et Mary Gergen

(1) En anglais: Appreciative Inquiry.

RECHERCHE – L’âgisme auto-déclaré

Un message du Dr. Erdman Palmore

Combien de fois:
Avez-vous envoyé à une personne âgée une carte d’anniversaire qui se moque de son âge? Dites-vous à une personne âgée “Vous êtes trop vieille pour cela”? Votez-vous contre une personne à cause de son âge?

Ces trois questions sont issues du nouveau questionnaire que j’ai développé conjointement avec le Dr. Katie Cherry de l’Université de l’Etat de la Louisiane pour prouver que de nombreuses personnes ont des attitudes
discriminatoires dans leurs rapports avec des personnes âgées (âgistes).

Les façons de parler de l’âge font florès dans notre société “jeuniste” d’aujourd’hui. Toutefois, rien ou très peu n’a été entrepris jusqu’ici pour mesurer la fréquence et les divers types de comportements dits âgistes.

Nous avons appelé ce questionnaire “Relating to Old People Evaluation”[Evaluer la façon d’entrer en relation avec les personnes âgées]” (ROPE). Nous avons évité le mot “âgisme” dans le titre, parce que nous tenions à
avoir un maximum de réponses et surtout des réponses honnêtes. Nous pensions qu'”âgisme” dans un titre comme celui-là pouvait réduire l’envie de répondre aux questions, tout comme il pouvait figer certains comportements discriminatoires à l’égard des personnes âgées.

Le ROPE nous a permis de répondre à trois questions fondamentales:

Quel est dans cette société, ou dans d’autres sociétés, le caractère généralisé des comportements discriminatoires à l’égard des personnes âgées? Quels sont les types de comportements âgistes les plus fréquents?Quels types de personnes rapportent le plus de comportements âgistes?

Le questionnaire contient vingt types de comportements de ce genre: six sont positifs et quatorze négatifs. Tenir la porte à une personne âgée compte tenu de son âge, aider une personne âgée à traverser la rue vu son âge, voter pour une personne parce qu’elle est âgée, par exemple, passent pour des comportements positifs. Les trois questions posées plus haut sont de type négatif.

On pourrait opposer à ces exemples le fait qu’ils ne sont pas représentatifs de l’âgisme, qu’ils ne font que démontrer du respect et de la prévenance. Ce qui est peut-être vrai, mais parce que ce sont des actes discriminatoires qui favorisent les personnes âgées, elles rentrent dans les définitions de l’âgisme, qui comprend les actes positifs comme les légatifs envers une certaine classe d’âge. De plus, certains actes dits
négatifs ne sont là que pour en rire (se moquer de son âge) ou pour réassurer la personne que ses maux sont normaux à cet âge. Ce qui est peut-être vrai, mais reste malgré tout discriminatoire à l’égard de ces personnes et tend à renforcer les préjugés négatifs. Il ne nous appartient pas de savoir si ces jugements sont bienvenus. S’ils peuvent s’avérer innocents ou positifs, ils n’en constituent pas moins une forme de discrimination.

267 personnes ont été sélectionnées pour participer à un premier sondage. On dénombrait des lycéens, des adultes âgés habitant des HLM et divers membres de communautés universitaires.On dénombrait 88 hommes et 179 femmes, dont l’âge variait de 18 à 98 ans.

Pratiquement tous les participants ont admis avoir eu un ou plusieurs comportements âgistes. Cependant, les comptes rendus positifs se sont révélés plus nombreux que les négatifs: 59% contre 38%. Le comportement le plus fréquemment avoué par le 95% des participants, est celui qui consiste à tenir la porte à un aîné. Les mêmes personnes ont rapporté deux autres types positifs: apprécier les conversations avec les gens âgés (92%), et complimenter les personnes âgées en leur disant qu’elles ne font pas leur âge (89%). Voter pour une personne parce qu’elle est âgée est une forme moins fréquente d’âgisme positif (17%).

Apprendre l’âge d’un ou d’une aînée et lui dire : “Vous n’avez pas l’air si vieux (si vieille)”, est le type d’âgisme négatif le plus fréquent (81%). Bien que ce comportement passe pour être positif, il est en fait négatif parce qu’il implique qu’avoir l’air “vieux” c’est un défaut. Avoir devant soi un conducteur qui roule lentement et penser: “ça doit encore être un vieux” est le second des comportements les plus négatifs(68%). Voter contre une personne âgée parce qu’elle l’est est le moins fréquent des comportements négatifs (12%).

Nous nous attendions à ce que les personnes âgées rapportent davantage de comportements positifs que les plus jeunes. Nous avons été forts surpris de constater qu’il existait peu de différence entre classes d’âge.
Apparemment, les comportements âgistes sont tellement inscrits dans notre culture qu’ils ne changent pas beaucoup avec l’âge.

Toutefois, les différences étaient plus marquées entre les hommes et les femmes, puisque ces dernières ont rapporté plus de comportements positifs que leurs collègues masculins. Ceci tendrait à prouver que les femmes sont en moyenne plus positives et plus attentionnées envers les personnes âgées.

Nous souhaitons que de nombreux chercheurs fassent usage de ce questionnaire, pour développer une épidémiologie de l’âgisme” comme une étape vers sa réduction, sinon son éradication.

Tiré de: Fifty Plus [Cinquante ans et plus], texte que nous a adressé son auteur, Erdman Palmore en février 06, en nous demandant de le faire partager à nos lecteurs.

RECHERCHE – De l’âge et du bon usage de la technologie

Les stéréotypes disent que les personnes âgées ont peur de la technologie et qu’elles n’aiment pas Internet, le courriel et les téléphones portables. La recherche en question détruit cet a priori en suggérant que ce qui détermine l’usage de la technologie dans cette classe d’âge, dépend de l’avantage qu’elle pense pouvoir en tirer pour la vie. Cette étude a été menée avec des Américains et des Hollandais âgés de 65 à 80 ans vivant de manière indépendante. Chaque échantillon de 50 personnes était composé de 65% d’Européens d’origine, 25% de souche noire américaine et 10% d’hispano-américains pour l’Amérique, de 80% d’Européens et d’origines diverses pour la Hollande. Pour les besoins de la recherche, les âges ont été regroupés en 20 sous groupes, de façon à connaître leur opinion sur une variété de problèmes touchant les médias de la communication. Il était également demandé aux participants de remplir des questionnaires sur l’usage de la technologie et de parler des buts de la communication au cours des séances.

Comme l’indiquent les résultats, l’usage de la technologie dépend du bénéfice que chacun peut en tirer. L’autre facteur, certes secondaire, reste celui des coûts. Les adultes plus âgés sont plus orientés sur le
présent que ne le sont les plus jeunes; ils se montrent aussi moins prêts à sacrifier leur temps de façon non plaisante (d’installer un ordinateur par exemple), même pour un avantage futur. Le fait de savoir si la technologie a oui ou non des avantages n’a pas été étudié. Si la plupart des participants jugent l’E-mail négativement, les non-utilisateurs sont plus critiques à son égard que les autres. Aucune différence systématique entre les pays ou les divers sous-groupes n’a été constatée.

Il est intéressant de noter que le 70% environ des personnes possèdent un téléphone portable. Les chercheurs en ont conclu que les personnes plus âgées adoptent les nouvelles technologies lorsqu’elles comprennent ce qu’elles peuvent en tirer comme bénéfices personnels, à condition que les coûts soient raisonnables et que leur utilisation soit conviviale.

Tiré de: Older adult’s motivated choice for technological innovation: Evidence for benefit-driven selectivity [Attirance pour les innovations technologiques chez les adultes âgés: l’évidence de la sélectivité par le bénéfice attendu], par Anne-Sophie Melenhorst, Wendy A. Rogers & Don G. Bouwhuis. Psychology and Aging, 2006, 21, p. 190-195

REVUE DE PRESSE

* Des récompenses pour ceux qui ont le cour léger Le Archives of Internal Medecine (un magazine mensuel publié par l’Association Américaine des Médecins) rapporte une étude où des chercheurs hollandais ont suivi pendant quinze ans 545 hommes âgés de 64 à 84 ans, afin d’évaluer leurs perspectives de vie et leur santé physique. Il leur a été demandé leur avis sur des affirmations telles que “J’attends encore beaucoup de la vie” ou “J’ai encore beaucoup de projets”. Les résultats indiquent que les hommes les plus optimistes ont 50% moins de risque de décéder suite à un problème cardiovasculaire que les moins optimistes. L’étude étant comparative, les chercheurs ont spéculé sur les raisons de cette découverte. Ils ont émis la possibilité que les personnes optimistes sont plus capables de résoudre les problèmes, demandent de l’aide lorsqu’ils en ont besoin et suivent les conseils de leur médecin. Ils pensent qu’ils ont beaucoup de raisons de vivre. C’est peut-être là la plus importante.

Tiré de: A light heart, men, is its own reward [Hommes, un cour léger porte avec lui sa récompense], par Eric Nagourney, International Herald Tribune du 9 mars 2002, p. 12.

* Chercher conseil auprès des aînés

Donner des conseils est un art pratiqué depuis longtemps par les générations d’aînés. Elles n’ont cependant pas été beaucoup sollicitées jusqu’ici. Aujourd’hui, les choses s’inversent et l’on voit de plus en plus de jeunes gens aller en ligne chercher conseil auprès des aînés. L’idée du site a été lancée en 2001 par un banquier qui avait une merveilleuse grand-mère toujours prête à donner de bons conseils. Des conseillers comme elle sont désormais à l’écoute sur www.elderwisdomcircle.org

Le site Web permet aux aînés de partager leur sagesse. Le procédé est simple. Ceux qui demandent conseil envoient un message en ligne en expliquant leurs préoccupations et des aînés, choisis en fonction de la demande et connus pour leur empathie et leur ouverture d’esprit, répondent. Un volontaire qualifié supervise la pertinence des réponses.

Le fait que le site ne donne pas de conseils légaux, médicaux ou financiers n’est pas un handicap, puisque 75% des demandes concernent des problèmes relationnels. La plupart des jeunes correspondants sont de
fidèles clients. Il semble qu’ils aient finalement trouvé quelqu’un qui les écoute et peut leur donner un avis sans être pris dans les contradictions que les membres de la famille ajoutent souvent à leurs conseils.

Tiré de: Ask whatever you will of these old gray heads [Demandez tout ce que vous voulez à ces vieilles têtes chenues], par Rita Giordano, Philadelphia Inquirer du 25 mars 2006, A1, A11.

* Gail Sheehy, 30 ans plus tard
Le livre Passages, qui parle du développement de la femme, a été écrit voici plus de trente ans par Gail Sheehy Elle a publié dernièrement Sex and the Seasoned Woman [Le sexe et la femme aguerrie] pour parler de la vie des femmes après 50 ans. Dans Passages, elle admettait avoir “cessé d’analyser les étapes du développement adulte à 50 ans parce que je ne pouvais pas imaginer tout ce qui se passait après cet âge”. Tout cela a bien changé aujourd’hui. Elle prend conscience que les baby-boomers ont fait changer les choses :

“Durant ces quinze dernières années, on a assisté à des changements explosifs dans la culture et la façon de vivre des personnes de 50 à 70 ans. Elles ont influencé des plus âgés qui s’étaient peut-être un peu assoupis, en leur faisant entrevoir des possibilités auxquelles ils n’auraient jamais pensé auparavant et qui leur font dire que ce n’est pas encore fini pour eux non plus”.

Interrogée sur ce qu’était ce “ce n’est pas encore fini”, Sheeby a répondu:”La passion. I beaucoup de gens flambent à 50 ans – en majeure partie parce qu’ils ont aussi beaucoup d’attentes”.

Un interlocuteur (qui n’a apparemment jamais entendu parler de ce bulletin) lui a demandé: “Mais est-ce qu’il n’y a pas un danger à les sur-encourager ..le fait des changements physiques qui se produis entavec l’âge, par exemple, est difficile à nier”. Elle a répondu que vous pouvez être confronté à des changements, mais “vous pouvez les négocier d’une façon différente. Après 50 ans, vous avez une chose importante: plus de temps, plus d’indépendance pour faire des choix sans vous sentir coupable”.

Tiré de: Verbatim: “One thing you have going for you after 50 is … choices without guilt [Mot pour mot: Une chose que vous pouvez faire après 50 ans, c’est … choisir sans culpabilité].

* Sages réflexions de survivants
Des gens d’horizons variés, victimes de maladies graves, parlent de leur philosophie de la vie après avoir été soignées. Andrea Fox, 52 ans, de Santa Barbara en Californie,a ceci à dire après avoir survécu à un cancer: “Je ne souhaite cela à personne, mais pour moi, le cancer s’est révélé une expérience positive qui a changé ma vie. Cela vous aide à vous focaliser et voir ce qui est important et ce qui ne l’est pas. La chose qui importe le plus, c’est de savoir que vous allez vous en sortir. Vous découvrez des choses sur vous que vous ignoriez – surtout combien vous êtes fort.

Heath Calhoun, 26 ans, un vétéran de la guerre en Irak, qui a perdu ses deux jambes dans une attaque contre son camion déclare : “Je n’allais pas rester assis sur mon derrière …il y a une quantité de choses que je ne peux plus faire, mais il y a une quantité de choses que je peux faire, j’ai donc décidé de revenir à la vie comme si rien ne s’était passé”. Sheely Cushing, 32 ans, s’est retrouvée paralysée après une attaque, survenue lorsqu’elle était directrice d’un collège. Les docteurs lui ont enlevé les 3/4 du lobe droit de son cerveau. Elle est parvenue malgré tout à retrouver les mouvements de sa jambe droite et l’usage de son oil gauche une année plus tard. “J’aurais souvent pu baisser les bras après ce que me prédisaient les docteurs, mais nous connaissons notre corps et ses limites mieux que quiconque. Donc, ne vous limitez pas. Nous ne cessons jamais d’apprendre et de découvrir, surtout lorsque nous tentons de réussir l’impossible”.

Tiré de: American’s True Heroes [Les vrais héros de l’Amérique], par Bruce E. Beans. Mise à jour. Independent Blue Cross, Printemps 2006, pp. 16-19.

* Adieu à une grande dame
La cheffe d’orchestre Sarah Caldwell, 82 ans, que l’on a appelée “la First Lady de l’opéra” est décédée suite à une attaque cardiaque en mars dernier. Caldwell, connue pour ses mises en scène audacieuses, a été directrice de la Compagnie de l’Opéra de Boston pendant plus de trente ans.Elle était auparavant la première femme cheffe d’orchestre du New York Metropolitan Opera, et était reconnue alors déjà comme “un des plus grands imprésarios américain du monde des arts du spectacle” et “le meilleur chef d’orchestre des Etats-Unis”, selon le Time Magazine. Elle a monté des opéras surprenants, a osé des premières mondiales et a proposé des adaptations inattendues de Carmen et de la Bohème. Pour le Barbier de Séville, elle a eu l’idée d’accompagner Beverley Sills, la grande chanteuse, avec une boîte à musique équipée d’un serin mécanique. Elle était appréciée pour son incroyable flair et sa joie de vivre, comme pour son excentricité – sa silhouette de 150 kilos, sa tendance à perdre tout ce qu’elle portait sur elle, les chèques généreux versés par la compagnie de l’Opéra. En 1999, elle avait été nommée professeure de musique distinguée de l’Université de l’Arkansas à Fayetteville, la vie qui l’avait vu naître. Nous incluons cette note comme une façon de rendre
hommage au magnifique modèle de sa vie, plein de créativité, de travail productif, de collaborations réussies et de gaieté

DES LECTEURS NOUS REPONDENT

Betsy Best-Martini nous écrit:

J’ai chaque fois grand plaisir à recevoir le bulletin en ligne.Quel excellent travail vous faites! Je suis une thérapeute animatrice en gériatrie, spécialisée en activités physiques pour adultes et personnes âgées fragiles nécessitant des soins particuliers. Si l’un de vos lecteurs recherche une méthode pour démarrer sur des bases sûres et efficaces, je lui signale que mon livre Exercise for Frail Elders [Des exercices pour les personnes âgées fragiles], que je cosigne avec Kim A. Botenhagen-DiGenova, est publié chez chez Human Kinetics. Vous pouvez parcourir son résumé sur leur site Internet. Voir ci-dessous.

Mona Fishbane nous suggère une autre lecture:

Je continue d’apprécier votre bulletin. Je viens vous recommander un livre qui est une excellente ressource: The Mature Mind: The Positive Power of the Aging Brain [L’esprit mature: le pouvoir positif du cerveau
vieillissant], de Gene Cohen (Basic Books, 2005). Un superbe ouvrage. Continuez votre magnifique travail.

LIVRES ET RESSOURCES

* Human Kinetics. Nous avons été impressionnés par une série d’ouvrages publiés par la maison d’édition ( www.HumanKinetics.com ). Elle se considère comme “Le leader de l’information sur l’activité physique” et il

est bien possible qu’elle dise vrai. La série en question se nomme Aging and Physical Activity Resources [Vieillissement et ressources pour les activités physiques] et propose un grand éventail de livres qui donnent
des informations sur les activités physiques destinées à la population vieillissante. Parmi les titres, on trouve “Fitness after 50” [Le fitness après 50 ans], “Active Living, Cognitive Functioning and Aging” [Vie active: fonctionnement de l’intelligence et vieillissement], “Motivating People to be Physically Active”[Motiver les gens à être actif physiquement] et “Exercise for Older Adults” [Exercices pour adultes âgés]. Un cours interactif en ligne appelé “Fitness for Older Adults” [Fitness pour adultes âgés] est également disponible, comme d’autres ouvrages écrits pour les professionnels qui mettent sur pied des cours pour adultes âgés.

* En vidéo
Still Doing It: The Intimate Life of Women after 65 [Elles le font toujours: la vie intime de femmes après 65 ans], un film de Diedre Fishel www.Stilldoingit.com, New Day Films

On peut facilement rougir en regardant ce film qui parle du désir sexuel et des amours des femmes de plus de 65 ans,spécialement si l’amant a quarante ans de moins.Les étudiants riaient jaune à voir les préliminaires sexuels du couple, même si le jeune homme montrait clairement qu’il était épris de sa maîtresse de 67 ans. Il était aussi touchant de voir la scène où une femme de plus de 80 ans et l’amoureux qu’elle trouve si attirant se lancent dans une dernière tentative terrestre. Leurs sentiments sont d’une infinie tendresse et leurs intérêts communs. Ils trouvent encore le moyen d’avoir des rapports sexuels en dépit du fait qu’elle soit confinée dans une chaise roulante à journée faite. Aveugle, elle déclare: “Mon énergie est intacte. Tout ce qui est bon à prendre, je le prends”. L’amour lesbien est également montré et nous voyons des femmes qui ne feront jamais la une de Playboy, mais qui ont énormément de plaisir à être ensemble.

Neuf femmes en tout, parmi lesquelles des noires américains, qui s’expriment toutes franchement sur les joies de la sensualité à tout âge.

PETITES ANNONCES ET EVENEMENTS A VENIR

 * La Gerontological Society of America [La Société Américaine de Gérontologie] annonce son 59ème congrès scientifique annuel, Education & The Gerontological Imagination [Education et imagination dans la gérontologie], qui se tiendra du 16 au 20 novembre 2006, à l’Adams Mark Hotel. Dallas TX .www.agingconference.com

Le 2ème World Ageing & Generations Congress [Viellissement mondial et générations] se tiendra du 27 au 29 septembre à l’Université de St-Gall en Suisse. Pour de plus amples informations, voir le site info@viva50plus.org

Informations aux lecteurs

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Allez sur le site www.positiveaging.net et suivez les instructions.

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Si vous avez des questions ou du matériel à faire partager aux lecteurs du Bulletin, nous vous prions d’écrire à Mary Gergen sur gv4@psu.edu

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March 24, 2006 12:00 am

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