2007 – Juillet / Août

Juillet ˆ Août 2007, Numero 45

Prendre de l‚âge – une vision positive

http://www.healthandage.com
Juillet ˆ Août 2007

Bulletin d‚information
Prendre de l‚âge ˆ une vision positive. Par Kenneth et Mary Gergen. Dédié à un dialogue fécond entre la recherche et la pratique. Parrainé par la Web-based Health Education Foundation [Fondation pour l’Education à la Santé en Réseau] et le Taos Institute. Traduction : Alain Robiolio

Dans ce numéro:

INFORMATION SPECIALE




“The 2007 National Positive Aging Conference : Beyond the Cutting Edge” [Congrès annuel 2007 de l‚organisation Positive Aging (1) : au-delà de l‚apogée] se tiendra du 6 au 8 décembre 2007 à St. Petersburg Floride, sur le campus de l‚Eckerd College. Visitez le site Web :
http://www.eckerd.edu/positiveaging

En assistant à ce congrès, les professionnels des domaines connexes prendront connaissance des derniers progrès réalisés dans les domaines de l‚engagement social, de la gymnastique cérébrale, de l‚art de vivre avec détermination, de l‚apprentissage de la longévité, de la créativité dans la vie tardive, de la vie en communauté, des programmes intergénérationnels et des projets de vie du troisième âge. Le parrainage est assuré par l‚American Society of Aging [la Société américaine des retraités], Civic Ventures [Entreprises Civiques] (2), Elderhostel (3), Generations United (4), National Center for Creative Aging [le Centre national pour un troisième âge créatif], National Council on Aging [le Conseil national des aînés] et Osher Lifelong Learning Institutes (5).

COMMENTAIRE ˆ Raconter pour réévaluer

Pour la plupart d‚entre nous,ce dernier mois aura été un intermède bienvenu entre deux périod esgrouillantes de requêtes. Nous avons pu prendre le temps de rendre visite à la famille et aux amis, et de nous rapprocher de voisins et de connaissances perdus de vue ces dernières années. Plus important encore, nous avons eu tout loisir de nous raconter les événements passés des histoires, drôles et tristes, passionnantes et décevantes. Souvent, nos récits nous ont semblé être un moyen de passer d‚agréables moments ensemble. Il nous est arrivé fréquemment de redire les mêmes histoires que nous nous racontions quelques années auparavant. Il y a quelques semaines de cela, nous étions en plein dans cette activité. Nous avions loué une petite maison de vacances avec des amis que nous connaissions depuis vingt-cinq ans, mais qui vivaient de l‚autre côté de l‚océan. Les jours passant, raconter des histoires le soir est devenu notre passe-temps favori et nous nous sommes mis à disserter sur cette activité. Nous avons pris conscience que nos histoires‚étaient pas que des moments plaisants, mais quelles contribuaient à donner un sens à la vie.

Si ces histoires connues nous faisaient rire, maugréer et nous plonger dans le silence, elles donnaient de la valeur à la vie. Elles nous permettaient de partager et d‚appuyer ce que nous avions créé de bon et de précieux. Le récit de la promenade dans le cimetière n‚était pas qu‚une histoire à dormir debout. Il nous a fait penser à un projet de recherche qui avait compté dans notre vie ; un message d‚espoir qui avait influencé
positivement la vie de nombreuses autres personnes. Ces récits nous ont fait voir que la vie ce n‚est pas qu‚un événement après l autre mais une direction!Et elle compte pour nous. Ces récits disent silencieusement les liens qui nous unissent. Vous souvenez-vous le jour où nous avons acheté les mêmes tenues  où nous avions caché du fromage chacun dans les bagages de l‚autre où nos enfants gardaient le petit K quand nous chantions à Abba? Toutes ces histoires nous permettent de transformer notre conscience de la séparation et d‚affirmer qu‚il existe un nous ensemble.C‚est finalement là qu‚est le véritable acte du plaisir mutuel. En racontant une bonne histoire, nous suscitons le rire, la joie, la tristesse, le désir et cueillons les fruits de notre performance. En passant une soirée à se raconter des histoires, nous répétons le geste des anciens autour du feu.

Il y a un certain désavantage à limiter la conversation à l‚ici et maintenant et aux événements du moment . Regarder en arrière, c‚est participer de façon importante à la vie. C‚est s‚inviter au plaisir en racontant même s‚il faut pour cela se répéter mais c‚est aussi faire des moments ordinaires de la vie de tous les jours quelque chose de spectaculaire. L‚inhabituel ne surgit pas des choses de la vie, mais de notre capacité de la recréer de façon attrayante. Finalement, nous devons rendre vertu au bon auditeur, parce que sans lui, les histoires seraient ennuyeuses. C‚est par la relation qu‚un simple récit peut redonner un sens à la vie.

Mary et Ken Gergen

RECHERCHE ˆ Engagement productif contre engagement réceptif

La plupart des recherches que nous avons citées dans ce bulletin partent de l‚idée que l‚entraîner, c‚est le conserver.Ce qui signifie que le meilleur moyen de conserver sa forme physique et d‚assurer le bon
fonctionnement de ses neurones à un âge avancé, c‚est de continuer à s‚entraîner. Cependant, cette vision a elle aussi ses limites, puisqu‚elle tend à faire croire que le mieux que l‚on puisse faire,c est de se cramponner à ses aptitudes passées, tout en sachant qu‚elles sont appelées irrémédiablement à disparaître. Les auteurs de cette recherche pensaient que les capacités augmentent en s engageant dans des activités qui stimulent le cerveau et le corps. Des connexions neuronales nouvelles peuvent se développer. Ce qui établit la différence entre un engagement réceptif, comme lire un livre ou regarder un film, et engagement productif comme écrire un livre ou apprendre une nouvelle langue, ces dernières activités nous obligeant à nous confronter à de nouveaux défis. Si l‚engagement réceptif peut confirmer nos capacités existantes, l‚engagement productif peut en faire naître de nouvelles.

Pour explorer cette possibilité, les chercheurs ont fait suivre pendant un mois un programme de formation théâtrale à des personnes âgées, en choisissant un programme intense, exigeant, faisant appel à des capacités cognitives et sociales accrues. Un deuxième groupe a été formé pour participer à un cours de sensibilisation aux arts visuels, et un troisième pour jouer le rôle d‚un groupe de contrôle. Les relevés faits à la fin du mois ont démontré que les personnes du groupe de l‚engagement productif avaient acquis une meilleure capacité de mémorisation, une plus grande habilité à résoudre les problèmes et étaient habités par un plus grand sentiment de bien-être que les personnes des deux autres groupes. Il en a été déduit que l‚immersion totale dans l‚activité théâtrale avait stimulé les capacités des participants. Les chercheurs ont pu constater que ces acquis avaient perduré pendant au moins quatre mois (jusqu‚à la date du dernier test). Cette recherche démontre que l‚on ne doit pas se contenter de ce qu‚on a toujours fait et que se donner de nouveaux défis, c‚est continuer de se développer encore.

Tiré de : Improving cognitive function in older adults: Nontraditional approaches [Améliorer les fonctions cognitives chez l‚adulte âgé : des approches non traditionnelles], par Denise C. Park, Angela H. Gutchess,
Michelle L. Meade & Elizabeth A. L. Stine-Morrow. Journal of Gerontology, Séries B, 2007, p. 45-52.

RECHERCHE ˆ Devenir artiste

Les artistes qui ont développé leur talent à un âge avancé font mentir l‚idée généralement répandue que si l‚on ne naît pas artiste, on ne peut plus jamais le devenir. Cette vision constitue le fond de la recherche de
la thèse de doctorat de Pamela Brett-MacLean. Pour sa démonstration, elle a choisi huit femmes et  trois hommes âgés entre cinquante neuf et quatre-vingt neuf ans. Sept d‚entre eux avaient déjà exposé et vendu leurs uvres. Les quatre autres étaient des artistes engagés, mais non professionnels. L‚analyse de MacLean se centre sur les récits des participants et leur engagement artistique.Comment ils sont devenus des artistes, comment leur vie a changé par l‚art et finalement, pour beaucoup, comment leur statut d‚artiste est devenu leur principale identité.

Comme le révèlent ces histoires, devenir un artiste est un développement que l‚âge rend plus aisé. Psychologiquement, c‚est le sentiment d‚être sans âge et d‚une grande vitalité, ce qui renforce encore la production artistique. Être un artiste est une vocation qu‚aucun des participants ne tient à perdre.

L‚un d‚entre eux a déclaré : J‚ai découvert une partie de moi-même que je ne connaissais pas. Je peux donc la réclamer. Je peindrai avec mes pieds si jamais je viens à perdre mes mains . Un autre a dit : Je n‚ai pas arrêté mon activité artistique. Je ne pense pas que je le ferai jamais. J‚espère mourir un pinceau à la main . Un troisième a ajouté : Je ne peux pas m‚imaginer faire quelque chose d‚autre ou avoir plus de plaisir qu‚à peindre. J‚aime ça . Comme l‚auteur le souligne, la vie acquiert un sens plus profond par l‚activité artistique et elle a une capacité infinie d‚élever la vie humaine.

Tiré de: Art(ists) in the Making : Exploring Narratives of Coming to Art in Later Life [Artistes en devenir : étude des récits liés à la pratique de l‚art dans les années tardives], par Pamela Jean Brett-MacLean. Thèse
de doctorat, University of British Columbia (6), juin 2007.

REVUE DE PRESS

* La méditation : bonne pour le c?ur
Des chercheurs de l‚Université de Pennsylvanie ont testé les effets de la méditation transcendantale sur vingt-trois patients Afro-Américains âgés de soixante-quatre ans en moyenne et souffrant d‚insuffisance cardiaque. La moitié d‚entre eux a pratiqué la méditation durant six mois et l‚autre a reçu une éducation à la santé. Tous ont suivi un traitement médical. A la fin de l‚étude, il est apparu que la santé de ceux qui avaient médité s‚était améliorée dans des proportions plus importantes que pour ceux de l‚autre groupe, notamment en termes de marche et de qualité de vie. Ils disaient se sentir moins stressés et avaient été moins spitalisés. Laho méditation avait fait baisser l‚insuffisance cardiaque en réduisant l‚activation du système nerveux, cet important facteur de tension qui contribue au dysfonctionnement cardiaque. L‚étude a été publiée dans le numéro d‚hiver de la revue Ethnicity & Disease [Ethnicité et maladie]. Tiré de : Meditation may ease heart failure [La méditation peut prévenir l‚insuffisance cardiaque], Philadelphia Inquirer du 19 mars 2007, E2.

* Stimuler le cerveau
Quelle est la preuve d‚une bonne stimulation des neurones ? Pour la plupart des gens, cela signifie savoir être attentif, avoir une bonne mémoire, avoir des pensées claires et ne pas être sénile ou atteint de la maladie d‚Alzheimer. C‚est en tout cas ce qu‚a démontré un sondage national sur l‚état de fonctionnement du cerveau organisé, par téléphone, par la firme Harris Interactive (7) en avril 2006 auprès de personnes âgées de quarante-deux ans et plus. D‚autres découvertes faites au cours de ce sondage sont très intéressantes : Le quatre-vingt dix pour-cent des personnes interrogées et âgées de plus de quarante-et-un ans, estiment quelles peuvent améliorer le fonctionnement de leur cerveau, ce qui corrobore l‚engagement productif
dont nous avons parlé plus haut. Il est encourageant de constater que le quatre-vingt pour-cent des interrogéss‚adonnent quotidiennement à des activités qui sont bonnes pour la santé de leur cerveau. Elles vont des projets créatifs à la lecture, de l‚activité physique aux jeux et aux puzzles, du travail à la socialisation. De plus, soixante à soixante-dix pour-cent d‚entre elles sont d‚accord avec les nombreux chercheurs qui pensent qu‚éviter de fumer, consommer des fruits et des légumes frais et limiter la consommation d‚alcool, maintient le cerveau en bonne santé. Pour ceux qui ont le sentiment que leur capacité de mémoire s‚étiole, il sera intéressant de noter que le quatre-vingt seize pour-cent des sondés
ont jugé leur mémoire bonne à excellente, tout en s‚inquiétant des jours à venir. Plus nous avançons en âge et plus nous nous croyons obligés de nous préoccuper de notre manque de mémoire. Chez les sondés âgés entre quarante-deux et soixante-quatre ans, il n‚y a cependant pas une grande différence entre ceux qui disent posséder une grande capacité de se souvenir de ce qui s‚est produit pendant la semaine écoulée, puisque la moitié d‚entre eux pensent qu‚ils ont une excellente mémoire. C‚est à plus de soixante-cinq ans que  le taux d‚autoévaluation régresse. Seuls trente-quatre pour-cent du nombre évaluent alors leur mémoire comme bonne ou excellente. Il reste à savoir si cette déduction est précise ou si elle est le fruit d‚un stéréotype appliqué à soi-même (comme attribuer la perte de mémoire à l‚âge, par exemple), une question à laquelle cette étude ne répond pas.

Tiré de : ASA-Metlife Foundation report on Attitude and Awareness of Brain Health Poll [Sondage de la Fondation Metlife de la Société Américaine des personnes âgées sur l‚idée et le sentiment de posséder un cerveau sain], 2006.

* Devenez plus fort et vivez plus longtemps

Entrainer ses neurones, c‚est très bien, mais soulever des haltères est également un tonifiant bienvenu pour les personnes âgées, déclare Wayne L. Westcott, l‚auteur de Strength Training Past 50 [L‚entraînement de force après cinquante ans] publié chez Human Kinectics en 2007. Avec les années, les personnes perdent environ deux kilos et demi de masse musculaire tous les dix ans. Cette perte entraîne un affaiblissement du corps et un ralentissement du métabolisme qui peuvent entraîner des problèmes de santé. Ce déclin peut être empêché en appliquant le principe de l‚engagement productif dont nous avons parlé plus haut. Il peut même être inversé par un entraînement de force si l‚on en croit l‚étude réalisée par l‚Université de l‚Alabama, qui a démontré qu‚en soulevant trois fois par semaine des haltères pendant trente à quarante minutes la force musculaire des femmes âgées de soixante à soixante-dix sept ans augmentait de près de quarante pour-cent, les mettant à égalité avec des personnes âgées de trente-cinq ans.

Pour tenter la même expérience, vous avez besoin de deux choses : une heure par semaine, deux tranches de trente minutes et une paire d‚haltères. Les débutants commenceront avec des poids d‚environ trois à quatre kilos en répétant huit à douze fois les exercices, constitués de divers mouvements physiques et de positions. Consultez le bimensuel de l‚AARP [l‚Association Américaine des Retraités] de mai-juin de cette année pour des détails plus précis sur la façon de pratiquer les exercices, ou allez dans votre librairie habituelle pour chercher un ouvrage qui décrit comment faire des haltères à l‚âge mûr. Tiré de : Get Stronger, Live Longer [Devenez plus fort et vivez plus longtemps], par Gabrielle deGroot Redford, AARP Magazine de mai-juin 2007, pp. 24-26.

LIVRES ET AUTRES RESSOURCES

Transformational Eldercare from the Inside Out : Strenghts-based Strategies for Caring [Les soins aux aînés reconsidérés : des stratégies de soins basées sur leurs propres forces], par James Douglas Henry et Linda Gambee Henry (Silver Springs, MD : American Nurses Association, 2007).

Cet ouvrage est un merveilleux outil pour tous ceux qui étudient les divers aspects de la gériatrie et un manuel très utile pour ceux qui veulent reconsidérer leur propre processus de vieillissement. Au travers de récits, d‚informations de base et de recommandations vivantes et instructives, il montre comment considérer l‚âge et les soins en tenant compte des forces des personnes âgées. Le livre couvre autant les aspects physiologiques que psychologiques et spirituels, les auteurs ayant su regrouper les divers domaines d‚études en un tout cohérent. Leur message veut encourager tous les acteurs du processus à travailler à partir des possibles et des capacités plutôt qu‚à partir des déficits. Reconsidérer les choses, comme le livre y invite, consiste à changer les stéréotypes négatifs qui courent sur l‚âge dans la culture occidentale. Il
demande aux soignants et autres personnes impliquées de reconnaître que la population plus âgée a, d‚une certaine façon, passé au travers de nombreuses tempêtes. Chaque personne a accumulé un monde expériences qui lui a apporté joie, pertinence et peine. Personne n‚est identique. Par conséquent, au lieu de rassembler les « personnes âgées sous une seule et même définition, il est important de reconnaître le caractère unique de chacune d‚elles. C‚est en s‚alliant à d‚autres à partir de ses capacités uniques que la vie deviendra plus vivable, en dépit des déficits et des handicaps.

Le livre, enfin, se veut également une préparation consciente à sa propre disparition. Il ouvre des pistes pour donner la possibilité de passer au-delà de la peur de mourir en rendant la vie plus joyeuse.

Le livre contient des extraits d‚interviews avec des soignants, des administrateurs et des experts dans le domaine gériatrique. En utilisant une méthode de recherche participative, les auteurs se sont attachés à
intégrer à leurs réflexions et leurs conclusions les nouvelles idées développées par ses diverses personnes. Le premier chapitre est constitué d‚une table des matières complète:Programmes Innovateurs Communautés et Habitations de personnes âgées – Informations sur les Ateliers de Formation,aux Consommateurs – Films, Vidéos – Thérapies et Techniques Philosophie et Recherche, qui touche toutes les innovations majeures découvertes au fil des entrevues et des recherches connexes. Il offre une vision captivante et optimiste des possibles de l‚âge.

En annexe, les auteurs ont ajouté un guide auxiliaire sur CD à l‚usage des professionnels et éducateurs, destiné à leur faciliter l‚utilisation des multiples perspectives offertes dans le livre.

* La Revue LLI, la publication annuelle de l‚Osher Lifelong Learning
Institutes. Cette publication se centre sur l‚apprentissage dans les années tardives. Il est écrit, revu et publié par des « citoyens d‚expérience », dont la plupart travaille au sein même de ladite organisation. Les articles font le lien entre recherche, théorie et vie quotidienne. La revue propose également des poèmes et des nouvelles sur le thème de l‚apprentissage dans les années tardives. Elle présente également des personnalités importantes qui ?uvrent dans ce domaine. La publication contient des rubriques comme Recherche et Théorie, Histoires de vie, Pratiques inédites, Ressources et parfois même Poèmes. Elle est gratuite, annuelle et accessible par Internet sur www.osher.net

Le Lifelong Learning Institute est parrainé par la Bernard Osher Foundation, créée en 1977 par Bernard Osher, homme d‚affaires et politicien. La fondation soutient l‚apprentissage dans les années tardives
au travers d‚instituts et de programmes d‚études médicales répartis dans quatre-vingt dix campus, du Maine à Hawaï. Les cours et autres activités, donnés par des pairs, sont destinés aux personnes âgées de cinquante ans et plus. Le centre de ressources national des Instituts est situé dans le Maine. Il encourage l‚échange d‚informations et d‚expériences entre les instituts du pays.

LES LECTEURS NOUS REPONDENT

* Sagesse du fond des âges : ce que Cicéron nous a dit sur l‚âge Les textes qui suivent sont tirés de Maior De Senectute, une uvre de Cicéron. Ils ont été traduits par Robert Hill, que nous avons rencontré lors des séminaires du Taos Institute. Bob est professeur. Il étudie les classiques durant ses loisirs.

  1. Pour ceux qui ne disposent pas des ressources nécessaires pour mener une vie accomplie et heureuse, chaque âge est hasardeux.Pour ceux qui découvrent leur richesse intérieure, rien ne paraît dangereux, puisque tout est contraint par nature.
  2. La nature, au contraire du mauvais dramaturge, a si bien su prévoir les autres parties de la vie qu‚elle n‚en négligera pas l‚acte ultime.Au contraire,elle donnera un sens à la fin;les fruits de l‚arbre, les produits de la terre, matures par la plénitude du temps, sont faits pour être cueillis par le sage, parce quils sont mûrs et prêts à tomber.
  3. Les aînés qui sont équilibrés et aussi peu inflexibles que réfractaires, trouveront la vieillesse docile, alors que ceux qui manquent de courtoisie et de civilité trouveront que toute période de vie est écrasante.
  4. La vieillesse ne sera pas sans souci pour le pauvre et même pour l‚homme sensé. De même, elle semblera accablante au fou, même s‚il vit dans le luxe. La stratégie la plus efficace pour vieillir consiste à cultiver par l‚imagination le fécond d‚une longue vie remplie. Ces images ne vous quittent jamais, non seulement dans les minutes finales de la vie et c‚en est probablement la meilleure part mais également parce que se remémorer une vie bien vécue au service des autres est la chose la plus agréable dont on puisse se souvenir.
  5. Il existe aussi une manière de vieillir contemplative et reposante, celle de l‚accomplissement d‚une vie vécue avec dignité, marquée par la réflexion, l‚ouverture personnelle et le développement intellectuel. C‚est dans cette catégorie que se situe Platon, le philosophe, mort plume en main à quatre-vingt quatre ans. Que l‚on trouve Isocrate, cette grande figure de la Cour, dont on dit qu‚il a développé une de ses plus fameuses plaidoiries à l‚âge de quatre-vingt quatorze ans et qui s‚est accroché à la vie pendant une demie décennie encore. Que dire encore de son maître Gorgias de Léontine qui, à cent sept ans passés, ne s‚est jamais retiré des affaires. Lui qui, lorsqu‚on lui demandait pourquoi il tenait depuis si longtemps à la vie (au lieu de se souhaiter une mort paisible, comme il était coutume), répliquait : Je n‚ai simplement pas trouvé matière àaccuser la vieillesse. Une vraie parole d‚avocat !Merci Bob, pour cette traduction et pour nous avoir permis de partager quelques pensées de ce passionnant ouvrage. 

PETITES ANNONCES ET EVENEMENTS A VENIR

Congrès du 6 octobre 2007: Ageing Feminities, representation, identities, feminism [Le féminisme et l‚âge, représentations, identités, féminisme], University of North England (UWE), Bristol. Les thèmes explorent les
représentations de la femme âgée dans une perspective féministe.

Les sujets concernent :
– Les représentations de la femme âgée
– Femmes âgées et cultures de consommation
– Femmes âgées et regard social
– Les féminités classifiées par âge et par revenus
– Les féminités raciales et ethniques
– Les identités sexuelles et l‚âge
– Le corps féminin et l‚âge
– La contribution culturelle de la femme âgée
– L‚hormonothérapie et la ménopause
– L‚âge, le corps et l‚efficacité
– Les textes peuvent être envoyés à josie.dolan@uwe.ac.uk, qui donne également toutes les informations nécessaires.

NOTES DU TRADUCTEUR

(1) Une organisation américaine d‚insertion professionnelle pour post-retraités qui offre des programmes de formation et de réinsertion à la vie professionnelle. Elle est centrée à Middleburg, en Floride.
(2) Un organisme fondé à la fin des années 1990 par John Gardner et Marc Freedman, qui entend relancer le débat sur l‚âge aux Etats-Unis et qui s‚attache à redéfinir la seconde moitié de la vie comme une source de renouveau social et personnel.
(3) Une agence spécialisée dans les voyages jumelés grands-parents-enfants (voir le bulletin n°40).
(4) Un organisme américain qui développe la collaboration intergénérationnelle et entend améliorer la vie des citoyens pour le bien de tous.
(5) Centre national américain des instituts de formation pour personnes âgées.
(6) Une université située dans la banlieue de Vancouver, au Canada
(7) Un institut de sondage aux multiples succursales américaines.

– Pour vous abonner à ce Bulletin
Allez sur le site www.positiveaging.net et suivez les instructions.

Information aus Lectures

– Questions et réponses

Si vous avez des questions ou du matériel à faire partager aux lecteurs du Bulletin, nous vous prions d‚écrire à Mary Gergen sur gv4@psu.edu

– Anciens numéros
Les anciens numéros du Bulletin sont archivés sous : www.positiveaging.net
 
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July 1, 2007 12:00 am

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